Pour nos ateliers, le choix du rotin est délibéré :
c’est une fibre végétale déjà « prête à l’emploi », d’une longueur moyenne d’environ 3 mètres, déjà écorcée et calibrée.
Sa souplesse permet de se muscler les doigts en douceur, et sa facilité d’usage (transport, trempage) convient à une pratique morcelée, contrairement à l’osier qui, une fois humidifié, doit être travaillé dans les deux jours.
Par ailleurs, sa porosité à la teinture offre large gamme de couleurs qui en fait un matériau de choix pour l’expression créative de chacun.
Il faut peu d’outils pour tresser et c’est sans doute ce qui fait de la vannerie un art des plus anciens et des plus simples à aborder.
Les indispensables :
A cette panoplie de base, on peut ajouter pour plus de confort :
De nombreuses fibres peuvent être tressées. Il leur suffit pour cela de rassembler les qualités recherchées par ceux qui les utiliseront. Selon l’usage prévu, cette donnée peut varier sensiblement.
Cependant la souplesse, la régularité et la solidité du brin seront privilégiées, sans négliger pour autant d’autres caractéristiques telles que sa longueur, sa texture (molle ou ferme), ainsi que son aspect brut (avec l’écorce) et nu (écorcé).
Ainsi, la nature offre t-elle un vaste réservoir de végétaux aux tresseurs de tout poil, tandis que le vannier sélectionne depuis toujours les variétés de bois les plus adaptées à sa demande.
Ici l’osier (saule cultivé pour la vannerie), la ronce, le noisetier, la clématite, la bourdaine ou le châtaignier…, là le rotin (liane exotique calibrée), le jonc ou la canne, la paille de seigle ou de molinie, le raphia… pour les plus courants.
Toutes ces fibres aiment l’eau qui accompagne leur cycle de vie et jusqu’à leur transformation par les mains des hommes. Elles seront de préférence mises à sécher après cueillette pour être utilisées d’une année sur l’autre après trempage.
Le tressage « en frais », étant plus difficile à gérer car nécessitant un resserrement suite à la rétractation due au séchage des brins tressés.
Le vannier traditionnel travaille généralement assis dos au mur sur une chaise basse à hauteur du plan incliné dit « sellette », sur lequel il fixe et fait tourner son ouvrage, dont les montants sont alors dirigés vers l’extérieur.
Plus simplement, nous disposerons d’une petite planche de bois que nous appuierons de préférence sur nos genoux en recherchant la commodité des gestes et du corps. Chez soi, l’usage d’un siège réglable en hauteur facilitera le travail sur table.
Enfin, si la plupart des vanniers amateurs et professionnels ont une attirance innée pour la nature et son monde végétal, certains d’entre eux s’intéressent aussi au recyclage de matières plus hétéroclites comme le plastique, le papier ou toute autre fibre artificielle à même de s’intégrer dans leur composition.